Complément d'informations relatives à la lettre de CHAPU

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  Une Superbe découverte

 

 

A la suite des nombreux appels et courriels que nous avons reçus nous demandant si nous allions acquérir cette lettre voici quelques précisions :

 

Nous avons mis ce texte sur notre site le 31 mars à minuit afin que vous puissiez le découvrir au matin du jour suivant. Vous avez remarqué que la lettre était datée du 1er avril !

 

C'est une idée qui trottait depuis longtemps dans la tête d'un conservateur en chef dont l'honorariat lui a permis de prendre - avec humour - quelque recul avec la vérité et d'imaginer ce texte tout à fait dans l'esprit des missives d'Henri Chapu.

 

Il fallait dater la lettre d'avant juin 1876 (décès de G.Sand). Mais tout n'est pas faux.

 

Si Chapu ne vint jamais à Nohant (encore que nous n'en avons pas la preuve formelle) Tourgueniev se rendit à Nohant à plusieurs reprises, mais plus tôt, entre 1872-1873.

Solange et Clésinger : tout est vrai..

Vitet : vrai et faux : il fut bien membre de la commission des Monuments historiques, il en fut vice-président avec Mérimée puis président jusqu'en 1848 mais il décède en 1873, Chapu réalise son buste en 1878 (terre cuite, musée du Mée).

Le service en Montereau : on l'appelle depuis « le service George Sand », il y eut plusieurs rééditions. le menu est vraisemblable selon les recettes publiées par Christiane Sand ( "A la table de George Sand", Flammarion, 2 éditions, la dernière 2007) de même les habitudes de Nohant (source idem).

Dans certaines lettres il est question de cette petite commode dont rêvait Marie, mais ceci après le mariage de Chapu et de Marie.

Dans une lettre (conservée au Musée de Melun) Chapu fait bien quelques remontrances à Marie, devenue sa femme, après 1880, pour ses ambitions mobilières.

Il a aussi écrit ses rêves de vie paysanne alors que Marie avait de l'ambition pour deux et souhaitait les honneurs et l'argent. Chapu, d'origine rurale, eut toujours le goût de la campagne, il parlait souvent des souvenirs de son enfance au Mée ou bien chez ses oncle et cousin Lindor ; il s'entourait de petites bestioles plus ou moins apprivoisées.

Madame Lantier était une amie de sa mère au Mée, prunes et raisins étaient d'humbles provisions que Chapu rapportait du Mée ou que Madame Lantier leur faisait parvenir. Et bien entendu, George Sand recevait ses amis à Nohant, la table y est encore fictivement dressée avec les cartons indiquant la place des invités, les verres bleus, le lustre, existent bien.

 

Pour copie conforme :

Annie-Claire Lussiez

Conservateur en chef honoraire