LE CHANTIER DES COLLECTIONS
Une autre forme de mécénat pour les Amis du Musée de Melun
Les Amis du Musée de Melun : une association d'environ 400 adhérents qui soutient le musée en contribuant à l'enrichissement de ses collections, à l'amélioration de ses aménagements et à son rayonnement auprès du public.
Un Conseil d'administration de quinze personnes et des « commissions » lui permettent d'organiser des conférences et des visites guidées en rapport avec l'art et l'histoire de l'art.
Les bénéfices financiers obtenus grâce à ces manifestations servent à subvenir aux besoins du musée sous la forme d'achats (enrichissement des collections), de restaurations ou même d'aide à la
publicité.
En 2007 notre mécénat a pris une nouvelle forme, unique en France. La conservatrice du musée de Melun, Dominique Ghesquière, a entrepris un Chantier des collections afin
d'inventorier avec précision le fonds et l'état des objets répertoriés. Ce travail étant long et méticuleux, la conservatrice a demandé aux Amis du Musée de soutenir cette opération en y
participant. Une vingtaine de membres de l'association a travaillé avec passion et les liens avec le Musée s'en sont trouvés ainsi renforcés.
Nous sommes fiers d'être la première association des Amis du Musée en France à participer à ce genre de travail nous mettant directement en contact avec les collections du musée. Nous
remercions Dominique Ghesquière de nous avoir fait confiance et souhaitons vivement que notre association puisse continuer de se développer dans ce domaine.
1000
Selon l'estimation de Melle Ghesquière, Conservateur, c'est le nombre d'heures que les équipes des Amis du Musée ont consacré à ce jour au Chantier des Collections.
Ce MECENAT HUMAIN complète de façon significative nos investissements financiers.
|
Dominique Ghesquière, conservatrice du musée de Melun, explique ci-dessous les objectifs et l'organisation du chantier des collections.
« Le chantier a été scindé en deux campagnes : la première, de lancement et de test, a duré sept mois (janvier 2007 - juillet 2007) et a été suivie d'une première évaluation qui a entraîné
une nouvelle organisation pour la seconde campagne, débutée en septembre 2007 et qui s'est achevée en décembre 2008.
Début 2007, ont été initiés des « chantiers prioritaires » par typologie : objets métalliques, céramiques et arts graphiques. L'originalité de ces « chantiers » réside dans leur mise en œuvre.
Ils sont menés par l'équipe du musée avec l'assistance d'une vingtaine de bénévoles membres de l'Association des Amis du Musée de Melun, lesquels ont suivi des formations de
conservateurs-restaurateurs spécialisés en objets métalliques, céramiques et arts graphiques. Pour les arts graphiques, le musée a bénéficié de dix-huit semaines de vacations d'un technicien en
préservation.
Ces « chantiers » associent l'amélioration des conditions de conservation matérielle (dépoussiérage, conditionnement et, au besoin, stabilisation de l'hygrométrie), le marquage lorsqu'il n'avait
pas été effectué antérieurement et le récolement des objets par rapport à une base informatisée. Par ailleurs, une phase importante de prise de mesures permet d'enrichir la fiche d'informations
de chaque objet, tout en permettant de prévoir déjà l'encombrement futur de l'œuvre, tant dans les vitrines que dans les réserves.
À ce jour, 2237 objets sur plus de 6500 œuvres ont été marqués, récolés et rangés dans des conditionnements adaptés. Cette grande ouverture des armoires et caisses (et parfois de conditionnement
de fortune) est l'occasion unique de voir, de comparer et d'évaluer ces objets.
Utilisé par la Direction des Musées de France en cas de redéploiement des collections, le concept de « chantier des collections », associé à celui de « conservation préventive », a pris une
valeur et une ampleur particulières dans le cas du musée de Melun. D'une part, parce que celui-ci rassemble dans une zone de réserve provisoire, conçue à cet effet au musée, des ensembles
d'objets localisés jusque-là dans cinq lieux extérieurs à l'établissement. D'autre part, parce que le projet du nouvel équipement, d'un redéploiement de ces collections, a impulsé une refondation
de la dynamique de traitement d'une collection en vue de sa présentation repensée. En particulier, le principe d'accessibilité suppose le traitement objet par objet de toute la collection afin de
les rendre facilement disponibles dans le musée même.
L'ouverture d'un nouveau musée n'est pas seulement ce qui se voit, comme on peut le constater pour le musée de Melun, c'est aussi un chantier souterrain, celui des collections, une chaîne
d'opérations qui vise à restituer à chaque objet son histoire, à destination du visiteur comme du chercheur. »